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MOLIÈRE
07.12.2013, 23:45
Rien ne prédispose Jean-Baptiste Poquelin, fils d'un bon bourgeois, tapissier ordinaire du roi, à monter sur les planches, après avoir fait ses humanités au collège des jésuites de Clermont (l'actuel lycée Louis-le-Grand) et obtenu une licence en droit à Orléans. il renonce au barreau et à la charge de son père pour fonder avec Madeleine Béjart l'Illustre-Théâtre, entreprise vouée à l'échec face aux deux puissantes troupes de l'Hôtel de Bourgogne et du Marais, ce qui le mène tout droit en prison pour dettes. La troupe entreprend une tournée de plusieurs années en province, notamment dans le sud de la France - c'est durant cette période que Molière se forme et reçoit la protection successive de plusieurs grands personnages du royaume dont Monsieur, frère du roi ; cela lui permet de jouer à Paris en 1658 devant le souverain, plus sensible à son interprétation d'une simple farce, le Docteur amoureux, qu'à celle de Nicomède du grand Corneille, et d'obtenir, en alternance avec les comédiens-italiens, la jouissance de la salle du Petit- Molière n'a alors écrit que des farces aujourd'hui perdues, à l'exception du Médecin volant et de la jalouse du barbouillé, ainsi que deux comédies, l'étourdi joué à Lyon en 1655) et le Dépit amoureux joué à Béziers en 1656) qui ne lui ressemblent guère. 

Il commence à se trouver avec les Précieuses ridicules (1659), où s'allie à la tradition de la farce (déguisements, soufflets et bastonnades) la satire aiguë d'une mode contemporaine. Il continue de s'affirmer, non sans tâtonnements, avec Sganarelle ou le Cocu imaginaire (1660), l'école des maris (1661), les Fâcheux (1661),une comédie-ballet, et une tentative malheureuse vers le genre plus sérieux de la comédie héroïque avec Dom Garcie de Navarre (1661), qui trahit sans aucun doute sa volonté d'échapper à la réputation de " farceur " que ses premiers ennemis lui font. Il réussit son coup de maître, quelques mois après son mariage avec Armande Béjart, en écrivant l'école des femmes (1662), la première des comédies de la maturité en cinq actes et en vers : sur fond d'intrigue rebattue (la précaution inutile), il réussit la peinture d'un Arnolphe, barbon profond et tourmenté par la peur d'être trompé, un obsédé en somme - le premier d'une lignée à venir qui fait le malheur de ses proches, de sorte que la pièce oscille entre le comique et le pathétique. 

Avec une telle matrice dramatique, qu'il réutilisera souvent, Molière a trouvé là sa voie propre. Infatigable, Molière est à la fois le directeur, l'auteur, le metteur en scène, et l'un des tout premiers acteurs de la troupe à laquelle le roi accorde protection et pension, ce qui n'est pas sans susciter des jalousies. Molière y répond au moyen de deux courtes pièces, la Critique de l'école des femmes (1 663) et l'impromptu de Versailles (1663), dans lesquelles il se défend et surtout entreprend la réhabilitation du genre comique, peu goûté des doctes en regard de la tragédie, et qui ne s'ennoblit que dans les années 1650. 

En 1664, au moment des somptueuses réjouissances organisées à Versailles, " les Plaisirs de l'Ile enchantée ", Molière,  sur qui repose l'organisation de la fête, jouit du plus grand crédit : pour satisfaire le goût du monarque pour la danse, il conçoit le genre nouveau de la comédie-ballet ; Louis XIV, de son côté, accepte d'être le parrain de son premier enfant et lui suggère amicalement de rajouter à sa galerie d'importuns des Fâcheux le portrait du chasseur. A cette occasion, il donne entre autres une première version en trois actes du Tartuffe, dont la représentation publique ne sera autorisée par le souverain que cinq ans plus tard, en raison de la hardiesse du sujet traité : non seulement la mise en garde contre l'hypocrisie religieuse risque de discréditer les vrais chrétiens, mais le héros, déplaisant bien que lucide et intelligent, n'est rien moins qu'ambigu. 

En butte à toutes sortes d'ennuis et de tourments, mais fort de la bienveillance royale - en 1665, la troupe devient la Troupe du roi -, Molière va plus loin encore avec Dom Juan ou le Festin de pierre, thème à la mode, dont il achève rapidement la rédaction et qu'il fait jouer en 1665, pour remplacer à l'affiche le Tartuffe que la cabale des dévots à réussi à faire interdire. Il crée un protagoniste révolté qui défie toute forme d'autorité ; aucun personnage de notre théâtre n'exerce autant de fascination sur les foules que ce héros complexe et mythique, qui se prête à des interprétations dramatiques sans cesse renouvelées. 

Hélas ! l'amitié du roi manque de constance et le conflit avec Lully jette Molière dans une sorte d'oubli, sinon de semi-disgrâce, qui l'afflige. Il innove encore avec le Misanthrope (1666), œuvre profonde dans laquelle on rit peu, malgré la satire de certains usages mondains, car le personnage d'Alceste n'a que les défauts de sa qualité, l'exigence morale. Après cet échec, qui nous étonne aujourd'hui, Molière écrit beaucoup : une farce, le Médecin malgré lui (1666), une comédie mythologique, Amphitryon (1668), une comédie d'inspiration bien sombre, George Dandin (1668), et enfin une franche comédie, l'avare (1668). 

Les dernières années de sa vie voient se succéder quelques chefs-d'œuvre : le Bourgeois gentilhomme (1670), une comédie-ballet dont Lully compose la musique et qui fustige le snobisme d'un maladroit imitateur des usages de la noblesse, les Fourberies de Scapin (1671), une comédie d'intrigue dont le mouvement et les effets témoignent d'une exceptionnelle maîtrise scénique, les Femmes savantes (1 672), une sévère condamnation des " femmes-docteurs " et du pédantisme, et enfin le Malade imaginaire (1673), œuvre comique mais hantée par la présence obsédante de la mort. Au cours de la quatrième représentation de cette dernière comédie, où il raille non plus seulement les médecins mais la médecine même, il est pris de convulsions et s'éteint quelques heures plus tard. Grâce à l'intervention de Louis XIV, dont il n'avait pourtant plus la faveur, il échappe à la fosse commune où finissent les comédiens qui n'ont pu abjurer, et il est enterré de nuit, sans aucune pompe.
Категория: Топики_ Доклады _Сочинеия_Рефераты на Французском | Добавил: alexlat
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